Sciences de la Vie

Nos objets connectés veilleront-ils un jour sur nous ?

Les futurs agents de santé basés sur l’IA nous aideront à diagnostiquer et à soigner les maladies plus rapidement

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A propos l'auteur : D’Arcy Doran is the editor of Decisive Agents. He has worked as a correspondent for international news organisations including The Associated Press, Agence France-Presse and Reuters covering news, business and technology.

Votre montre vous connaît-elle mieux que votre médecin ?  Les objets connectés ont transformé notre compréhension de la santé. Des moniteurs d’activité enregistrent des électrocardiogrammes (ECG) pour évaluer notre état cardiaque. D’autres accessoires connectés aident les personnes diabétiques à mesurer leur glycémie. Et certains appareils peuvent même aider les personnes épileptiques à gérer leurs crises.

Le lien établi avec ces objets et les avantages qu’ils offrent sont accueillis si positivement que selon une étude internationale menée par l’entreprise suédoise de télécommunications Ericsson, 70 % des utilisateurs déclarent qu’ils sont plus susceptibles de partager leurs données avec des fabricants d’appareils connectés qu’avec leur médecin et leur compagnie d’assurance.

Les spécialistes estiment que très bientôt, ces données, associées à l’intelligence artificielle ou à l’apprentissage automatique, seront peut-être capables d’aider des personnes, leurs médecins, voire tout le système de santé, à améliorer les diagnostics, les traitements et les informations à disposition, tout en réduisant les frais médicaux.

« Je m’imagine un futur où chacun de nous disposera de son agent de santé personnel basé sur l’IA. Cet agent surveillera notre santé et contribuera à analyser des données qui amélioreront les diagnostics », explique Arnu Pretorius, chercheur InstaDeep en IA, basé au Cap (Afrique du Sud).  

Ces développements ouvrent aussi la voie à l’apprentissage par renforcement multi-agents (ARMA), où plusieurs agents sont formés pour agir comme des décideurs individuels dans un système plus vaste, tout en apprenant à travailler en équipe et en s’aidant mutuellement à accomplir un meilleur travail. 

« Il serait bénéfique que les agents partagent des informations, chiffrées, naturellement, afin d’apprendre de millions de diagnostics d’autres agents et donc de mieux diagnostiquer la personne dont ils sont responsables », ajoute A. Pretorius.

Dans le contexte d’une pandémie ou d’un flux constant d’avancées médicales, il estime que les agents de santé basés sur l’IA pourraient fonctionner ensemble comme des véhicules autonomes, capables de se transmettre des informations sur l’évolution perpétuelle de la circulation, quasiment en temps réel.

Nous ne disposerons peut-être pas d’agents de santé personnels basés sur l’IA avant de nombreuses années, mais afin que le secteur de la santé et d’autres susceptibles de bénéficier d’une coordination décentralisée puissent y accéder plus vite, A. Pretorius a dirigé une équipe de développement d’une logithèque open-source pour concevoir des systèmes ARMA. Le framework open-source, prénommé Mava, qui signifie expérience ou sagesse en xhosa, l’une des onze langues officielles de l’Afrique du Sud, est désormais disponible pour les chercheurs et les développeurs.   

Pour plus d’informations sur Mava, rendez-vous à l’adresse suivante : github.com/instadeepai/Mava

A propos l'auteur : D’Arcy Doran is the editor of Decisive Agents. He has worked as a correspondent for international news organisations including The Associated Press, Agence France-Presse and Reuters covering news, business and technology.

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